DETRESSE PSYCHOLOGIQUE CROISSANTE & ACCUMULATION DE FACTEURS DE STRESS

• Massification de l’enseignement supérieur : 2,8 millions (26,1% en IDF)
• Sélectivité accrue en lien avec l’augmentation du flux d’étudiants et la compétition nationale et internationale, internationalisation des cursus, et problématiques afférentes ;
• Environnement socio-économique global avec inquiétude accrue des étudiants pour leurs débouchés professionnels. Professionnalisation des cursus, surenchère de diplômes ;
• Augmentation des étudiants en situation de handicap psychique : enjeux de l’accompagnement du handicap psychique en augmentation exponentielle en milieu universitaire (a triplé depuis 2005) et de la préparation à l’insertion professionnelle.

(3) MOBILITE ET INTERNATIONALISATION DES CURSUS (étudiants nationaux et internationaux)

• Etudiants internationaux : 17 à 30% d’internationaux en fonction des filières en IdF ;
• Déracinement facteur de stress majeur y compris pour certains étudiants nationaux (séparation familiale, confrontation culturelle)
• Mobilité choisie / Mobilité subie ;
• Complexité ++ des problématiques imbriquées médicales, psychologiques, académiques, culturelles et économiques. 
• Rupture du parcours de soins ;
• Une sectorisation psychiatrique peu adéquate à cette population.

I. Les étapes charnières du cursus :

 Primo-arrivant, mi-parcours, insertion professionnelle

II. Facteurs de stress individuels et environnementaux

• Constitution psychique, trauma antérieur
• Facteurs académique (sélectivité), culturel (mobilité), familial, social (précarité), territorial, économique (débouchés)

III. Facteurs de résilience individuels et environnementaux

• Compétences académiques et habiletés sociales
• Richesse et diversité du soutien environnemental (famille, pairs, enseignants, communauté territoriale avec accès à la vie sportive, culturelle associative, et accès aux soins)

Enjeux majeurs pour le jeune

• A court et moyen terme :
  • Impact sur la santé : installation dans la pathologie chronique, développement de comorbidités associées ;
  • Impact sur les performances universitaires et les chances de socialisation, sur le niveau d’intégration sociale (cursus interminable), sur la qualité de l’intégration professionnelle (premiers signes de souffrance au travail)
  • Risque suicidaire (cf. annexes)
• A long terme : risques psychosociaux ultérieurs subis ou induits

Enjeu important pour les professionnels : cou et responsabilité morale et juridique

• A court terme : impact sur le « climat » et l’image de l’Ecole (climat d’insécurité)
  • Impact sur la réussite universitaire et l’intégration professionnelle
  • Des conduites à risque, des débordements, alcoolisations, harcèlements et les risques juridiques associés
  • Le suicide avec son impact délétère sur la collectivité

Enjeu sociétal : le poids économique de la santé mentale en milieu professionnel

Pourtant une insuffisance de données épidémiologiques et une carence de politique de santé spécifiques

Modèle de prévention collective aux problématiques non hiérarchisées

• Absence de prévention  ciblée : quelles problématiques de santé ? Quels sous groupes prioritaires ?

Modèle calqué sur l’enseignement secondaire, non évolutif

• Compétences et appétence des étudiants
• Facteurs de stress spécifiques de la vie universitaire
• Des risques psycho sociaux ultérieurs corrélés au métier à venir

Prévention primaire désinvestie par les acteurs de soins et les institutions

• Des moyens indigents, des résultats non évalués
• Déléguée au lobbying d’Associations militantes
• Visite médicale de prévention en perte de vitesse / transformation des services de MPU en SSU

Intérêt peu marqué de l’Université sauf pour les problématiques interférant avec la vie Universitaire :

• Le suicide : impact psychologique sur la communauté universitaire
• L’alcool / Le harcèlement : impact juridique des débordements
• Le décrochage : impact académique sur les résultats objectivables